« Ce nom résonne aujourd’hui à nos oreilles comme un reproche. Qui connaît encore ce nom ? Quelle place accorde-t-on à Yves-Marie
Le Guilvinec dans les anthologies de poésie ou de chansons françaises ? Aucune. C’est dans un vide-greniers à Saint-Lunaire (Ille-et- Vilaine) que François Morel, feuilletant de vieilles revues rongées par les embruns, découvrit une brochure de 1894, La Cancalaise, dans laquelle douze chansons d’Yves-Marie Le Guilvinec étaient reproduites, illustrées par l’auteur. Ce fut comme la main du naufragé qui se tend vers son sauveteur. François Morel acheta la revue et fit le serment d’arracher Yves-Marie Le Guilvinec à l’oubli océanique où il était tombé. Avec mon aide et celle d’Antoine Sahler, il entreprit de restaurer les textes, de les remettre en musique et surtout de les faire entendre à nouveau. Désormais Yves-Marie Le Guilvinec, ce serait François Morel. Il retrouverait un corps, une voix, une vie… »
Gérard Mordillat