11 ans. Cela fait 11 ans que je rêve de ce projet : mettre en scène au théâtre le film qui m’a donné l’envie de lire, d’écrire, de créer mais surtout de faire du théâtre, alors que, comme l’un des personnages principaux, j’étais issu d’une famille qui n’était pas destinée à monter sur les planches.
Ce film, ma madeleine de Proust, c’est Le Cercle des poètes disparus.
Il prône des valeurs qui me sont chères : la transmission et la passion d’aller au bout de ses rêves.
Le mettre en scène, c’était non seulement l’occasion de concrétiser le mien mais aussi l’opportunité de faire découvrir aux spectateurs de jeunes et nouveaux talents pleins d’avenir. Mettre en scène enfin ce spectacle, c’est aussi l’occasion de montrer à quel point certains aspects de l’œuvre résonnent encore par leur nécessité.
Rappeler que l’enseignement d’un professeur et la lecture de grands textes peuvent permettre à des élèves de découvrir des horizons insoupçonnés. Et j’espère, en plus de transmettre des émotions à toutes les générations, pouvoir rappeler un des principes du professeur Keating, l’intérêt de « Saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent ». L’importance du Carpe Diem.
Olivier Solivérès