Comment écrivez-vous vos spectacles ?
– « Pour le premier, il y a douze ans, je m’étais appliqué à composer de jolies phrases, au risque qu’elles paraissent un peu mondaines. Puis j’ai eu envie de quelque chose de plus brutal, plus russe. Avec en modèle le père des Frères Karamazov de Dostoïevski : un bouffon. Ce personnage qu’on retrouve beaucoup dans la littérature des pays d’Europe de l’Est (en Russie, en Serbie ou en Slovénie, d’où je suis originaire), avec cette manière de parler, de réfléchir et d’enchaîner les idées dans un mélange de déférence et d’insolence. L’objectif est de « piquer » sans être trop salonnard, trop « correct ». «
Gaspard Proust